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Où s’arrêtera la chute de la livre turque ?

Mardi, la Livre turque est tombée à de nouveaux plus bas historiques, enfonçant pour la première fois le seuil de 4 pour 1 euro, après les déclarations d’un vice-Premier ministre parlant d »attaque » contre l’économie du pays.
Plusieurs causes expliquent cette chute :

  • Les attentats terroristes du (PKK, kurde : Partiya Karkerên Kurdistan /Parti des travailleurs du Kurdistan
  • Les attentats terroristes du (TAK, kurde : Teyrênbazê Azadiya Kurdistan, Faucons de la liberté du Kurdistan
  • Les attentats terroristes de Daesh
  • La tentative de coup d’état du 15 juillet 2016 et les purges qui ont suivi contre les membres du groupe (FETÖ: Fethullahçı Terör Örgütü/Groupe Terroriste du Mouvement Gülen
  • L’entrée de la Turquie dans le conflit Syrien
  • Libéralisation des visas en Turquie : Erdogan refuse de réviser la loi antiterroriste

Tous ces facteurs sont les causes du ralentissement de l’économie. De plus l’incertitude politique liée à la volonté du président Recep Tayyip Erdogan de réformer la constitution pour renforcer ses pouvoirs exécutifs préoccupe les investisseurs, et la réticence de la banque centrale à relever ses taux d’intérêt pour endiguer la chute de la livre ne fait qu’ajouter à l’inquiétude.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’en est violemment pris à l’agence de notation Moody’s, l’accusant d’être corrompue, après qu’elle a abaissé la note de son pays en catégorie spéculative.
«Abaissez la note de la Turquie comme vous voulez. Cela ne reflète pas la réalité de la Turquie qui continue d’investir et de croître. Il suffit de mettre quelques pièces dans leurs poches pour avoir la notation que l’on souhaite. Ils fonctionnent de cette manière»
Les déclarations répétées d’Erdogan en faveur d’une baisse du coût du crédit afin de soutenir la croissance sont, aux yeux de beaucoup d’observateurs, l’une des raisons pour lesquelles la banque centrale ne remonte pas ses taux. Et le chef de l’Etat ne devrait pas changer de discours après la contraction de 1,8% du produit intérieur brut (PIB) enregistrée au troisième trimestre.