MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

LREM réintègre pour les prochaines élections un militant évincé

Il ne fallait pas le mettre en avant pendant les élections. Même si il avait bosser dur et avait réussi a augmenté le nombre d’adhérents de façon remarquable. Mais, il ne fallait pas froisser les électeurs islamophobes! Si non, Monsieur macron risquait de perdre les élections! 

Désormais, il a le fauteuil suprême! Alors, on peut dire au « petit Mohamed » de revenir bosser jusqu’aux prochaines échéances! Mais Mohamed a-t-il la garantie qu’il ne sera pas à nouveau au cœur de la polémique et sera évincé une fois de plus, après avoir militer, tracter, suer pour un parti qui a peur de prendre des positions claires face à la montée de l’Islamophobie?  Certains n’ont toujours pas compris que les partis politiques classiques utilisent les personnes issues de l’immigration. Il faut savoir dire stop et prendre son envole soit même. 

En tout cas, Mohamed Saou, référent du parti La République En Marche (LREM- au pouvoir) dans le Val d’Oise, qui avait été évincé durant la campagne présidentielle de 2017 pour des propos pro-Erdogan, a retrouvé son poste, ont rapporté les médias français.

La dernière campagne des élections présidentielles françaises avait été agitée par « l’affaire Mohamed Saou ». Ce jeune professeur d’histoire, d’origine marocaine, référent du parti LREM, avait en effet posté sur son compte Facebook personnel des prises de position qui lui ont attiré les foudres de certains militants connus pour être à l’origine de nombreuses polémiques islamophobes dans l’Hexagone.

Ainsi, on pouvait lire sur les réseaux sociaux après la tentative de Coup d’état en Turquie le 15 juillet 2016 « Quelle leçon de courage et de détermination donnée par le peuple turc. Le peuple souverain, nos frères turcs en donnent une définition parfaite depuis hier soir (…). Défendre la démocratie, c’est accepter les volontés du peuple, quelles que soient ses volontés ».

Pour rappel, c’est le peuple turc lui-même qui avait empêché le coup d’Etat, en répondant à l’appel du président Erdogan.

Aurore Bergé, élue députée en juin dernier, s’était elle-même prononcée sur le cas de Mohamed Saou en affirmant « Il n’est plus référent. Ceci n’est pas compatible avec les valeurs d’En Marche », faisant référence à ses posts.

Pourtant, le parti vient de publier la liste des référents départementaux, et Mohamed Saou apparait pour le département du Val d’Oise. Le porte-parole d’En Marche a expliqué que « C’est un choix assumé de la direction » qui n’a pas voulu « tomber dans une chasse à l’homme médiatique » .

Il avait également été reproché au jeune militant d’avoir écrit « Je n’ai jamais été et ne serai jamais Charlie », en référence aux attentats de Charlie Hebdo où 12 personnes ont été tuées le 7 janvier 2015, ou encore d’avoir pris position contre Manuel Valls qui était favorable aux arrêtés anti-burkini pris sur la Côte d’Azur en août 2016.

Certains avaient même estimé qu’il aggravait son cas en ayant partagé une publication de Marwan Muhammad, directeur exécutif du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF).

Fatih KARAKAYA
Source AA (Fawzia Azzouz )