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Le darwinisme est-il une science?

Qu’est-ce que le darwinisme?

Le darwinisme désigne en son sens strict, la théorie formulée en 1859 (dans de l’origine des espèces) par le naturaliste anglais Charles Darwin, et explique « l’évolution biologique des espèces par la sélection naturelle et la concurrence vitale. Avec ironie et le temps il est devenu le dogme des athées.

Qu’est-ce que le néodarwinisme?

Comme son nom l’indique, il descend du darwinisme, mais il est aussi appelé « théorie synthétique de l’évolution ». Il s’appuie à la fois sur les travaux de Darwin et les mécanismes de l’hérédité.

Que nous disent les recherches actuelles sur l’évolution?

Avec la révolution génomique, nous vivons le début de la biologie. On découvre que l’homme est un écosystème à lui tout seul, un monde dans lequel cohabitent des millions de micro-organismes. Cet écosystème ambulant évolue dans d’autres écosystèmes qu’il modifie et qui le modifient. Tous les êtres vivants passent leur temps à s’échanger des gènes. Pas uniquement par la reproduction, mais aussi par les virus et les bactéries. Le monde du vivant est une immense orgie collective. On sait aujourd’hui que 8 % de l’ADN humain sont constitués de vestiges de gènes qui nous ont été transmis par des virus.

Pendant longtemps, nous avons pensé que nous descendions d’un ancêtre commun : le Sapiens. En mai 2010, coup de théâtre : les résultats d’une analyse de l’ADN prélevé sur des os de Néandertaliens ont révélé que 1 à 4 % de nos gènes viennent de Neandertal. Que cela nous plaise ou non, nous sommes apparentés à ce lourdaud, et non pas uniquement à Sapiens « l’intello ». Les deux se sont rencontrés et métissés. L’arbre généalogique de l’espèce humaine est anti-darwinien parce que notre ancêtre est tout à la fois Sapiens, Néandertalien, une bactérie et un virus.

Que disent les spécialistes de l’évolution?

Le virus géant mimivirus que l’équipe du professeur Didier Raoult a découvert en 2003, et dont ils ont décrypté le génome, permet d’émettre l’hypothèse selon laquelle, à côté des trois grandes formes de vie acceptées – bactéries, eucaryotes et Archaea -, il en existerait une quatrième : celle des grands virus à ADN. Mimivirus en fait parti, tout comme trois autres virus dont l’équipe du professeur Didier Raoult a aussi révélé l’existence. Ce monde de virus géants constitue un quatrième groupe entièrement parasitaire, distinct des trois autres. Cela suscite un large débat chez les scientifiques. Ce n’est pourtant qu’une étape dans la remise en question nécessaire du classement darwinien du vivant. Les virus en sont aujourd’hui exclus, alors que ce sont les entités biologiques les plus abondantes et la source de plus de la moitié des gènes de l’univers connu.

Que faire de l’arbre de Darwin ?

L’arbre darwinien n’existe pas. C’est un fantasme. L’idée du tronc commun avec les espèces qui divergent comme des branches est un non-sens. Un arbre de la vie, pourquoi pas, mais alors planté la tête en bas, les racines en l’air. Si les espèces s’étaient définitivement séparées il y a des millions d’années, il n’y aurait en fait plus d’espèces vivantes sur la planète. Chacune aurait dégénéré dans son coin faute d’avoir pu suffisamment renouveler son patrimoine génétique. Pour survivre, il faut savoir s’encombrer de gènes inutiles. Ne pas être économe.

Les gènes inutiles ou poubelles ne sont pas là par hasard

La nature n’est pas parcimonieuse, elle est futile. L’idée darwinienne que tout ce qui existe sert à quelque chose et que tout ce qui ne sert pas est éliminé ne tient pas. Depuis, nous avons découvert le « gène égoïste ». Notre génome est plein de gènes égoïstes qui ne cherchent qu’à se reproduire et se fichent bien d’améliorer ou non l’organisme. Certaines bactéries ont jusqu’à 40 % de gènes qui ne servent à rien. L’évolution peut sélectionner une capacité qui n’est pas du tout un avantage à un moment T, mais qui peut le devenir plus tard. Quand un organisme vivant n’a pas l’occasion de manifester ses qualités, cela ne signifie pas qu’il soit inutile. Notre répertoire génomique est une sorte de dépôt de munitions. Plus il est riche, plus nous avons de chances d’y trouver, le moment voulu, l’arme adaptée à une menace imprévue. La super-spécialisation de l’homme est un avantage qui n’est que conjoncturel. Idem pour l’agent de la variole : il s’était tellement spécialisé qu’il était devenu hyperadapté à l’homme ; quand cet hôte unique a trouvé la parade, un vaccin, la variole a été éradiquée, même si le virus n’a pas disparu puisque les militaires, Américains notamment, en détiennent des stocks.

Darwin s’est-il trompé?

Charles Darwin a raté ses études en médecine puis enfant gâté il s’oriente vers la taxidermie. Par la suite il décide d’être naturaliste et devient un partisan de la théorie de l’évolution du naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck, tout comme son grand-père Erasmus Darwin l’avait été. Charles Darwin a simplement imité Jean-Baptiste et transposé la théorie de l’évolution botanique à la théorie de l’évolution biologique.

L’évolution vue par Darwin est forcément avantageuse : la sélection fait progresser les espèces, et tout évolue vers le meilleur, tout s’améliore. Darwin était trop optimiste. Les organismes survivants ne sont pas meilleurs que les autres, ils n’ont pas de meilleures raisons de survivre. Une espèce qui a perdu la « guerre du vivant » à une époque et dans un contexte donné aurait pu la gagner en d’autres temps et d’autres lieux. Bien avant l’arrivée des Espagnols en Amérique, les chevaux avaient disparu de ce continent pour une raison inconnue. Leur réintroduction par les conquistadores a montré qu’ils étaient parfaitement adaptés à ce continent. En fait, l’évolution, c’est le « chacun pour-soi ». Le virus ou la bactérie pathogène qui vous infecte ne cherche pas à vous détruire, pas plus que le gène ne collabore intentionnellement à votre bien. C’est peut-être vexant, mais la nature est parfaitement indifférente à notre sort.

Tout est imprévisible?

L’imagination de la nature est colossale. Nous l’avons largement sous-estimée et nous sommes en train de nous en apercevoir. Prenez Escherichia coli, 30 % de son génome se renouvellent en permanence. Il se crée des Escherichia coli tous les jours. Demain, l’une d’elles pourrait fabriquer un cocktail mortel pour l’espèce humaine. La bactérie Klebsiella pneumonie, qui a sévi en Europe en 2011, a profité d’un gène qui la rend résistante à tous les antibiotiques. Ces bactéries mutantes nous apprennent l’étendue de notre ignorance. On ne comprend pas d’où leur viennent ces gènes de résistance et pourquoi ils émergent soudainement. Il faut passer au séquençage systématique du génome de ces bactéries. La bonne nouvelle, c’est que plus une bactérie est résistante, moins elle est virulente.

Et la vision darwinienne?

Dans la vision darwinienne de l’évolution, tout a été créé une bonne fois pour toutes, et s’il apparaît de nouvelles espèces, c’est uniquement par adaptation graduelle des espèces existantes. En fait, la nature ne se contente pas d’évoluer, elle continue d’inventer des espèces. Les chercheurs se sont aperçu qu’une bactérie nommée Wolbachia avait réussi, en infectant un ver, à intégrer 80 % de son chromosome. Elle avait, de fait, fabriqué une nouvelle espèce de ver. Une évolution brutale et massive qui n’a rien à voir avec l’évolution lente et verticale décrite par Darwin. Si une femme porteuse de l’herpès HV6 est enceinte, le virus s’étant intégré dans son chromosome, son fils aura le virus dans ses gènes. Le grand-père de ce garçon sera donc en partie un virus, non?

De nouveaux gènes et nouvelles espèces apparaissent, c’est du créationnisme?

Il apparaît de nouveaux gènes qui sont tellement inédits que nous n’arrivons pas à les rattacher à quoi que ce soit. Impossible de dresser leur arbre généalogique. Les chercheurs les appellent les « gènes orphelins » justement parce qu’ils ne retrouvent pas leurs « parents ». Ces gènes « nés sous X » sont pléthoriques. Le génome humain contient 10 à 15 % de gènes inconnus. Nous ne sommes pas là devant un phénomène d’évolution, mais bien de création. Contrairement à ce que pensait Darwin, la création ne s’est jamais figée. Si les 10 à 15% des gènes viennent de nulle part, donc créés, il est naturel de croire que l’homme est une création.

L’évolution est faite de catastrophes?

Nous pouvons parler d’adaptation à la place d’évolution. Prenons l’exemple des pinsons de Darwin ou pinsons des Galápagos. Selon Darwin il se serait créé 13 nouvelles espèces de pinsons tous avec un bec différent selon la nature de la nourriture sur leurs îles respectives. Et tous seraient une « évolution » d’un parent commun. Complètement absurde, comment voulez-vous avoir une évolution de l’espèce sans apport de nouveaux gènes? Ici, il faut parler d’adaptation grâce aux gènes égoïstes, inutiles ou poubelles. Tous les gènes étaient déjà là.

Autre cas, autre exemple, le papillon de Darwin ou phalène, présent dans les Îles britanniques. Il n’existait que des phalènes de couleur claire que les scientifiques nomment Typica. La phalène Typica qui se pose donc sur les troncs des bouleaux est peu visible des oiseaux et donc le papillon prospère. Un jour suite à la foudre, les bouleaux commencent à brûler mais la pluie qui suit éteint l’incendie. Les bouleaux sont sauvés mais leurs troncs sont noircis. La phalène Typica revient mais se fait manger par les oiseaux car trop visibles sur des troncs sombres. Soudain une nouvelle forme de phalène apparaît, plus sombres que les scientifiques appelleront phalène Carbonaria et donc recommence à prospérer. La nature fait son travail et la forêt reprend des couleurs. Là encore, le papillon se fait dévorer par les oiseaux et s’adapte pour redevenir plus claire, phalène Typica. Il n’y a pas eu de mutation génétique, les deux couleurs de la phalène étaient déjà présentes dans ses gènes. Et l’arbre de Darwin ne tient plus, puisque d’après lui nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Le darwinisme est-il une science?

En France 40% des accidents sont causés par des gens ayant consommé de l’alcool. Donc 60% des accidents sont causés par des gens ayant consommé de l’eau. Donc si vous buvez de l’alcool vous aurez moins de change d’avoir un accident que celui qui boit de l’eau. Un homme qui ne possède pas de bagages scientifiques, observe, et vous sort une théorie Darwinienne.

La révolution génomique a permis de ne plus y croire. Quand vous découvrez, par exemple, que les virus géants sont constitués de gènes provenant à la fois d’animaux, de plantes, de bactéries et d’autres virus géants, vous pulvérisez la notion d’ancêtre commun chère à Darwin. Depuis que la science a mis Darwin de coté elle est redevenue productive. Si l’on part du principe qu’une théorie établie ne peut jamais se révéler fausse, c’est qu’elle relève de la croyance. Ce que disait Lacan en substance : si vous pensez avoir compris, c’est que vous avez tort. C’est le cas du darwinisme.
Le darwinisme a cessé d’être une théorie scientifique quand on a fait de Darwin un dieu. En introduisant après Lamarck la notion d’évolution, Darwin est venu chambouler la conception des créationnistes. Mais, dès lors, il est devenu l’objet d’un double mythe. Le mythe du diabolique pour les créationnistes, ceux qui pensent que tout s’est créé, et le mythe des scientistes, qui font de « l’origine des espèces » le nouvel Évangile.

FTU

Source « Dépasser Darwin », de Didier Raoult