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Afrin : le PKK/PYD mine le passage des civils

L’organisation terroriste du PYD/PKK a miné les routes autour du village du Kurayriyah à Afrin dans le but d’empêcher les civils de partir. Un bébé et deux enfants à bord d’une camionnette, tentant de quitter le village, ont été tués. Un drone de l’armée turque, en mission d’observation dans la zone, a filmé la scène.

Lundi dernier, un drone des forces turques avait enregistré des images montrant deux terroristes du PYD/PKK occupés à enfouir des explosifs artisanaux sur la route, à la sortie d’un village d’Afrin.

Les deux terroristes avaient à l’épaule des fusils de type AK-47. Après avoir placé une grande quantité d’explosifs dans une portion de la route, ils se sont déplacés vers une autre position, poursuivant leur besogne. Une fois les images analysées, des frappes aériennes de l’armée turque avaient permis de neutraliser les deux terroristes en question.

Une fois les terroristes neutralisés, le drone a continué à filmer la zone. Un moment, une camionnette apparaît dans le champ de la caméra. Le véhicule est bondé de civils qui tentent de fuir le village.  Au passage de la camionnette, une première charge d’explosifs dissimulée par les terroristes a explosé.

Sous l’effet de la déflagration, le véhicule fait une embardée, parvenant malgré cela à poursuivre son chemin encore un petit moment, avant de s’immobiliser complètement sur le bas-côté de la route.

A ce moment, certains des occupants du véhicule, paniqués, prennent la fuite à travers les champs et d’après les images, le passage de ces derniers sur les mines provoque des explosions.

Le jour des faits, c’est à dire lundi, le village en question était sous le contrôle des terroristes du PYD/PKK. Le village a été repris aux terroristes le jour suivant par l’armée turque et l’Armée syrienne libre (ASL).

Dans un entretien accordé au correspondant d’Anadolu, Muhammed Nur Alo, âgé de 60 ans et qui fut blessé dans l’explosion de la camionnette, a expliqué que leur objectif était de se rendre au village de Ramadiye, réputé plus

« La majorité des passagers du véhicule était composée de femmes et d’enfants. N’est-il pas malheureux ? Mes deux fils et ma fille qui les accompagnait, sont tombés en martyr. Il y avait également un autre jeune.

Il est actuellement hospitalisé, nous ne disposons pas d’information sur son état. Les mines ont été placées sur la route empruntée par des civils.

Ne savent-ils pas que des familles allaient passer par là ? Regarde, j’ai perdu mes enfants. Ma fille n’avait que 3 mois. Quel était son crime ? » a t-il interrogé, avant de maudire les terroristes du YPG/PKK. Se trouvant face aux sépultures de ses enfants, ce père de famille brisé par la douleur, s’exprimait avec difficultés.

« Blessé à la tête et au bras, je n’ai pas pu assister aux funérailles d’Huseyin, Mahmut et de ma petite fille. Je ne sais pas dans quel état ils ont été amenés ici » a t-il déclaré.Dans le cadre de l’opération Rameau d’olivier, la Turquie facilite l’évacuation des civils.

Elle offre des garanties de sécurité à la Croix-Rouge qui peut ainsi acheminer de l’aide humanitaire destinée aux civils à Afrin. L’organisation humanitaire continue de dénoncer l’attitude des terroristes du PYD/PKK qui ne permettent pas aux civils de quitter la ville.

Huseyin Mansur, l’un des habitants du village de Kurayriyah a expliqué que les arabes, du fait de leur différence, subissaient les exactions du PKK.

« Ils ont installé des mines pour nous empêcher de quitter le village. Des jeunes sont morts. Il faut en finir avec ces terroristes. Y’en a marre » s’est-il emporté.

Mansur a indiqué que l’organisation terroriste réclamait environ 10 mille dollars aux familles et qu’en cas de refus, les enfants étaient enrôlés de force.

« Si tu n’as pas de fils, ils te prennent ta fille. Nous étions constamment sous pression. La moindre raison futile était un prétexte. Ils réclamaient constamment qu’on leur remette nos fils et nos filles » a t-il précisé.

Mesur fait également état de cas le vols et d’intimidations de la part des terroristes, comme des contrôles de papiers à outrance, dans le petit village où tout le monde se connaît, et des paroles avilissantes du style, « ici, tu es un réfugié » alors que ce dernier à toujours vécu dans le village.

Dans le cadre de l’intervention « Rameau d’olivier », la Turquie facilite l’acheminement d’aide humanitaire aux civils à Afrin, alors que les terroristes du PYD/PKK empêchent les civils de quitter la ville, dans le but de les utiliser comme bouclier humain.
Toutes les mesures de précautions sont prises par le commandement de l’état-major turc afin d’épargner les civils.

L’opération menée le 23 février en est une parfaite illustration. Ce jour là, deux véhicules suspects, progressant dans des sens opposés, avaient été repérés par les forces turques. Seul l’un des deux véhicules, identifié formellement comme transportant des munitions, avait fait l’objet de frappes, tandis que l’autre, transportant des civils n’avait pas été ciblé.

L’un des porte-paroles du Secrétaire Général de l’ONU (Organisation des Nations Unies), Farhan Haq, avait déclaré, lors de son intervention datant du 6 février, que le PYD/PKK empêchait les civils de quitter Afrin, infligeant un véritable blocus à la ville. Par ailleurs, le Secrétaire Général adjoint de l’ONU, Lowcock avait également tenu des propos similaires le 28 février.

Selon les informations obtenues de sources locales par l’Agence Anadolu (AA), l’utilisation des civils comme boucliers humains fait partie de la stratégie du PYD/PKK à Afrin, qui dans ce cadre, regroupe les habitants au centre ville. Les mêmes sources indiquent que des tranchés sont creusées et des fortifications édifiées autour du centre pourvu d’une forte densité de population.

Dans un article publié le 6 février, l’AA mettait en évidence l’infiltration d’environ 500 terroristes à Afrin, dissimulés parmi les civils appelés en « soutien » par le PYD/PKK, en provenance de plusieurs régions syriennes.

Par ailleurs, lors de l’opération menée le 24 février dans le village de Maska, l’armée turque avait constaté la présence de quatre civils âgés entre 80 et 90 ans, les mains attachées et entourés d’explosifs, et qui ont été libérés et sauvés.

Source AA