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Une nouvelle cavité dans la pyramide de Kheops

Une  » cavité » de la taille d’un avion de ligne a été découverte au cœur de la Grande Pyramide d’Égypte. Jeudi des scientifiques a révélé un secret resté intact pendant 4 500 ans.

L’espace vide est l’une des quatre cavités, avec les chambres du roi et de la reine et la « Grande galerie », se trouvant à l’intérieur du monument géant construit sous le pharaon Kheops de l’Égypte ancienne.

«C’est énorme», a déclaré le codécouvreur Mehdi Tayoubi du projet ScanPyramids, qui explore la pyramide de Kheops depuis octobre 2015 avec une technique non invasive utilisant des scanners de particules subatomiques.

« C’est la taille d’un avion de 200 places, au cœur de la pyramide », à déclarer M. Tayoubi lors de la découverte.

Surplombant le complexe de Gizeh dans la banlieue du Caire aux côtés de plus petites pyramides des rois Menkaure et Khéphren et le Grand Sphinx, la pyramide de Kheops est la plus ancienne et la seule construction parmi les sept merveilles du monde antique.

La cavité est la première structure majeure trouvée à l’intérieur de la Grande Pyramide depuis le 19ème siècle, a indiqué l’équipe de recherche.

« Il y a eu beaucoup de théories sur l’existence de chambres secrètes à l’intérieur de la pyramide », a déclaré Tayoubi. « Mais personne n’avait prévu qu’il serait aussi gros. »

La forme et la taille exactes du vide sont floues, son usage et son contenu restent un mystère.

Il est situé au-dessus de la « Grande galerie », c’est un couloir incliné de près de 50 mètres de long et neuf mètres de haut qui le relie à la chambre funéraire de Kheops se trouvant au centre de la pyramide.

Non touché pendant 4 500 ans

Le monument, de 139 mètres de haut et 230 mètres de large a été érigé en tant que tombeau pour Kheops, selon les « spécialistes » même si aucune momie n’a jamais été trouvé dans les pyramides.

Le coauteur Kunihiro Morishima de l’Université de Nagoya au Japon, a déclaré que le vide « n’était connu de personne depuis la construction de la pyramide il y a 4 500 ans « .

« Le grand vide est complètement fermé », a-t-il ajouté, ce qui signifie que tout ce qui s’y trouve n’a pas été « touché depuis la construction de la pyramide ».

La pyramide de Kheops a été maintes fois pillée avant d’être visitée par des archéologues modernes, et personne ne peut dire à ce jour quel genre de relique il y avait dans les chambres.

C’est pour cette raison, la nouvelle cavité est « très excitante », à déclarer Morishima, bien qu’on ne sache pas si elle contient quelque chose ou pas.

L’équipe a utilisé une technique appelée «radiographie du muon cosmique», qui leur a permis de visualiser des vides «connus et potentiellement inconnus» dans la pyramide et cela sans avoir à toucher une seule pierre.

Semblables aux rayons X qui peuvent pénétrer dans le corps humain et permettre l’imagerie osseuse, ces particules peuvent suivre une ligne droite à travers plusieurs centaines de mètres de pierre avant de se désintégrer ou d’être absorbées.

En enregistrant la position et la direction de chaque muon lorsqu’il traverse la pyramide, les détecteurs de muons peuvent distinguer les cavités dans la pierre.

Haute confiance « Nous continuerons à utiliser cette technique d’imagerie pour révéler d’autres détails » du vide, a déclaré Morishima pour étudier ses dimensions et son inclinaison, et découvrir si elle se compose d’une seule grande cavité ou de plusieurs petites.

« Notre technique d’imagerie muonique ne peut pas confirmer (s’il y a) ou non des artefacts », a-t-il ajouté. Tout ce qui se trouve à l’intérieur serait «trop petit pour l’imagerie du muon».

L’équipe se tourne déjà vers la nouvelle technique pour la prochaine étape, un robot miniature qui peut traverser de minuscules orifices pour examiner l’intérieur du vide sans rien dégrader.

« Bien qu’il n’y ait actuellement aucune information sur le rôle de ce vide, ces résultats montrent comment la physique des particules peut apporter un éclairage nouveau sur le patrimoine archéologique mondial », écrivent les auteurs dans Nature.

 

Source: Nature

FTU