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Grand Moyen-Orient : Irak

La Première Guerre mondiale officiellement 1914-1918, a permis aux les Alliés victorieux en août 1920 d’imposer le traité de Sèvres à l’Empire ottoman vaincu. La guerre continua pourtant dans l’Empire Ottoman entre Mustafa Kemal et les alliés avec la « Guerre d’indépendance turque », qui s’acheva en 1922, et le traité de Sèvres ne fut jamais appliqué. En juillet 1923, l’Empire Ottoman signa le Traité de Lausanne confirmant la plupart des frontières actuelles de la Turquie, mais le territoire en Irak, seule une frontière provisoire (appelée la «ligne de Bruxelles») était mise en place. Mustafa Kemal proclame le 29 octobre 1923 la république de Turquie et il est aussitôt élu président.

En Irak les forces britanniques étaient 20 kilomètres de la ville de Mossoul, le 30 octobre 1918, jour où Londres signait l’armistice de Mudros qui mettait fin à la guerre avec les Turcs, ce qui mettait la présence britannique à Mossoul dans l’illégalité.

La Turquie revendiqua ces territoires dans la région de Mossoul, Londres refusa et rejeta même un référendum à ses 600.000 habitants. La Turquie portât son dossier à la Société des Nations (SDN), donna raison aux Britanniques. La Turquie a été débouté de sa demande car à cette époque elle ne faisait pas partie des membres de la SDN contrairement à la Grande-Bretagne. Le traité d’Ankara en juillet 1926 fit de la ligne de Bruxelles la frontière internationale, laissant la région de Mossoul à l’Irak.

La question a été remise sur la table durant la Guerre Iran-Irak, 1980-1988. Le gouvernement de Saddam Hussein avait perdu le contrôle effectif du nord de l’Irak, donc par conséquent l’intégrité de son territoire au sein d’une frontière. En 1983, il a donné la permission aux troupes turques combattant contre le PKK d’entrée en Irak. Le gouvernement avait alors informé ses alliés de son intention de prendre le contrôle de Mossoul au cas où le régime irakien devrait tomber.

En 1990 débute la dissolution de l’URSS, les États-Unis en profitent pour mener à bien leur projet de démanteler l’Irak. L’Irak envahit le Koweït en août 1990 et la CIA commence sa propagande pour justifier une intervention armée. Au Koweït City, des soldats irakiens auraient débranché les alimentations en oxygène des incubateurs et tué les bébés qui s’y trouvaient. Le 14 octobre 1990, une jeune femme koweïtienne, appelée par les médias « l’infirmière Nayirah », témoigne, les larmes aux yeux, devant une commission du Congrès des États-Unis. L’événement est retransmis rapidement par les télévisions du monde entier. Ce témoignage et d’autres montés de toutes pièces par l’agence de communication de la CIA « Rendon Groupe ont contribué à ce que les puissances occidentales soutiennent l’action contre les armées de Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe.

En réalité, la jeune fille, était coachée par Michael Deaver, ancien conseiller en communication de Ronald Reagan, s’appelait al-Abaḥ, et était la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington Saud ben Nasir Al Sabah. L’association Citizens for à Free Kuwait, organisée par le gouvernement du Koweït exilé, avait commandé cette campagne à la compagnie de relations publiques Hill & Knowlton.

Une coalition de 34 États envahit l’Irak (Guerre du Golfe 1990-1991), mais officiellement la guerre prend fin en novembre 1995. Au cours de la période entre le 20 mars et le 2 mai1995, l’opération Steel (Acier), permet à 35.000 soldats turcs d’entrer dans le nord de l’Irak pour tenter de nettoyer les bastions du PKK.

À la fin de l’opération opération Steel, le président de la République de Turquie, Süleyman Demirel revendique à son tour Mossoul et accuse l’Occident de vouloir mettre en œuvre le Traité de Sèvres.

Le 16 décembre 2002, Zalmay Khalilzad, le représentant spécial du président Bush d’origine afghane réunis à Londres, 350 délégués et représentants des mouvements d’opposition pour se mettre d’accord sur une plate-forme commune et ont annoncé la création d’un «comité» de 65 membres. L’opposition irakienne, traditionnellement divisée entre Kurdes, sunnites, chiites, communistes, baathistes repentis, islamistes de toutes tendances, est parvenu sur le projet de l’après-saddam.

Ils arrivent à un accord sur un fédéralisme de l’Irak qui est pour les participants la seule façon de prendre en compte la spécificité des Kurdes, dont le droit à l’autodétermination est reconnu par le texte qui s’inspire largement d’un autre, celui qui avait été adopté en 1992 lors de la conférence de Salaheddine (Kurdistan irakien), à un moment où ces mêmes courants d’opposition, pressentant la fin prochaine du régime au pouvoir à Bagdad.

2005 proclamations du gouvernement régional du Kurdistan d’Irak (GRK) avec l’élection de son président Massoud Barzani le 14 juin 2005.

Le 6 avril 2014 le Premier ministre de la république de Turquie signe un accord énergétique d’une durée de 50 ans avec Massoud Barzani concernant la vente du pétrole du GRK à la Turquie.

Après, l’intervention des États-Unis le 20 mars 2003 en accusant Saddam Hussein de détenir des armes de destruction massive, ce qui était bien sûr un mensonge pour préparer la suite. Le 22 mai 2003, la résolution 1483 voté par le conseil de sécurité des Nations Unies demande aux puissances occupantes de travailler à la formation d’une administration provisoire. Le 23 mai 2003, l’administrateur américain en Irak, Paul Bremer, annonce la dissolution de l’armée irakienne et d’autres organismes de sécurité de Saddam Hussein. L’Irak devint un no man’s land, après le retrait des Américains fin 2011 (qui vont se concentrer sur la Syrie). Bagdad d’abord où 10 attentats font au moins 63 morts et 185 blessés le 22 décembre 2011. Les attenants se poursuivent, les sunnites s’insurgent contre le pouvoir et créent « l’Armée Libre Irakienne »

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