MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Plus de 1000 agressions envers les médecins

En France, 1063 médecins ont été agressés en 2017 soit un record, selon un communiqué de presse du Conseil de l’Ordre des médecins (CNOM) datée du mercredi 4 avril. En France, 1063 médecins ont été agressés en 2017 soit un record, selon un communiqué de presse du Conseil de l’Ordre des médecins (CNOM) dont Anadolu a reçu une copie le mercredi 4 avril.

« Le Dr. Hervé Boissin, coordonnateur de l’Observatoire de la Sécurité des médecins, a présenté les chiffres détaillés des agressions pour l’année 2017, lors de l’assemblée générale de l’ordre des médecins qui a eu lieu le 4 avril », précise le communiqué.

Ainsi, selon les constatations du CNOM, les agressions ont augmenté de 15.5% en 2017 pour atteindre 1063 cas par rapport à 2010 où 920 cas d’agressions avaient été rapportés.

Alors que les généralistes ne représentent que 40% des praticiens français, cette catégorie de médecin est surreprésentée dans les incidents déclarés avec 61% des cas recensés, les spécialistes représentant 39% des cas, continue de détailler le communiqué.

Concernant la nature des actes, le CNOM note une progression de la part des vols dans les déclarations d’incidents cette année (23% des déclarations, 19% en 2016 et 2015). En revanche les autres motifs principaux restent stables en 2017, une large majorité des incidents étant constitués d’agressions verbales et de menaces (62%), loin devant le vandalisme (8%) et les agressions physiques (7%).

En termes de profil, les victimes sont plus féminisées que la profession ne l’est : 51% des déclarants sont des femmes, et 49% des hommes alors que la profession est composée de 47% de femmes et de 53% d’hommes.

L’Ordre des médecins regrette, dans le même communiqué que, l’année passée, le taux de plaintes déposées par les victimes (38%), comme celui des mains courantes (10%), soit resté trop faible. Il appelle dès lors chaque médecin victime d’une agression à engager des procédures adéquates auprès des autorités et à le signaler à l’Ordre afin qu’il puisse s’y associer, rappelant ainsi l’absolue nécessité et l’urgence de garantir la sécurité des personnels soignants dans l’exercice de leur mission auprès des populations.

Fatih KARAKAYA