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Liberté de manifester de plus en plus restreint…

Amnesty International dénonce une « répression abusive » des manifestations.

L’ONG Amnesty International a dénoncé les « restrictions disproportionnées » à la liberté de manifester en France, sous couvert de l’état d’urgence prétextant lutter contre le terrorisme, dans un rapport publié, mercredi soir.

C’est à la suite des attentats meurtriers de Paris le 13 novembre 2015 que l’état d’urgence avait été décrété sur l’hexagone. Le président Emmanuel Macron a récemment souhaité prolonger cet état d’urgence pour la sixième fois, comme l’a indiqué l’Elysée mercredi 24 mai. Mais, Amnesty a émis des réserves quant à la portée de cette démarche.

«Toute une gamme de mesures. Celles-ci comprennent le pouvoir d’interdire des manifestations pour des motifs vagues et celui d’empêcher des personnes d’assister à des manifestations », lit-on dans le rapport de l’ONG.

Abondant dans le même sens, Amnesty souligne : « Entre le mois de novembre 2015 et le 5 mai 2017, les autorités ont eu recours aux pouvoirs d’urgence pour signer 155 arrêtés interdisant des rassemblements publics, tout en interdisant également des dizaines de manifestations, en vertu du droit commun français ».

L’état d’urgence autorisant les préfets à interdire tout rassemblement par mesure de précaution pour le motif très large et vaguement défini de « trouble à l’ordre public ».

Dans la même perspective, les autorités ont également imposé « 639 mesures interdisant à certaines personnes précises de participer à des rassemblements publics », dénonce l’ONG. Et d’expliquer que « sur ces mesures, 574 ont visé des personnes manifestant contre la proposition de réforme du droit du travail (Loi travail).

Les autorités ont imposé des dizaines de mesures similaires afin d’empêcher certaines personnes de participer à des manifestations après le second tour des élections présidentielles le 7 mai, selon des médias locaux.

Des faits, qui s’ils sont avérés, viendront une nouvelle fois accabler la nouvelle équipe présidentielle déjà accusée, dans une lettre ouverte rédigée par plusieurs rédactions, d’entrave à la liberté de la presse.

AA / Cécile Durmaz