MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Les syndicats des cheminots appellent à une grève mercredi et jeudi

Après l’adoption, mardi, en première lecture par l’Assemblée nationale française du projet de loi sur la transformation de la SNCF, les syndicats concernés ont appelé à la grève mercredi et jeudi, ont rapporté les médias français. 

Les syndicats des cheminots ont dénoncé un passage «en force», du projet de loi sur la réforme des Société nationale des chemins de fer (SNCF), réaffirment leur détermination de ne pas abandonner la lutte contre la privatisation de la compagnie, a fait savoir le journal Le Monde.

«Le gouvernement franchit en force la première étape de son processus parlementaire», indique le syndicat CGT-Cheminots, dans son communiqué, publié mardi dès l’adoption de la loi.

«La victoire est à notre portée», faisait savoir le même communiqué qui appelle à participer en masse, jeudi, lors de la journée de mobilisation interprofessionnelle à l’initiative de la CGT et de Solidaires, un autre syndicat qui soutient la grève.

Autre syndicat inquiet de la situation : la CFDT-Cheminots. Celui-ci, avait dénoncé par un communiqué de presse le 16 avril, «la méthode du Président, plus encline au passage en force et à la surenchère qu’à la négociation».

Juste après l’adoption de la loi, la CFDT-Cheminots a publié un nouveau communiqué en «invitant l’ensemble des cheminots à s’inscrire massivement dans la séquence de grève dès 18 et 19 avril prochain».

Le secrétaire fédéral du Sud-Rail, Erik Meyer, est intervenu mercredi sur la radio française Europe 1. «On a le gouvernement qui se précipite devant les médias pour dire que l’entreprise restera publique», a-t-il affirmé.

Il a souligné que «ce n’est pas le cas» et espéré «une nouvelle mobilisation de grève», tout en reconnaissant un essoufflement dû à des «retenues de salaires fortes».

Pour rappel, après vingt-quatre heures de débat à l’Assemblée nationale, la loi a été adoptée avec 454 voix pour et 80 voix contre.

Cette loi prévoit notamment l’ouverture à la concurrence pour l’ensemble du réseau des chemins de fer français avec un calendrier progressif qui s’échelonnera, à compter de décembre 2019 dans certaines régions.

Le statut des cheminots sera également affecté par la nouvelle loi, puisqu’elle prévoit la fin de ce statut avantageux pour les nouveaux contrats de travail.

C’est cette mesure qui était la plus contestée par les grévistes. 

Fatih KARAKAYA
Source AA